Les résistances à prendre soin de soi… ou ce qui nous empêche d’aller mieux !

Vous avez du mal à prendre soin de vous ? Quelque chose en vous résiste ? Cela vous empêche de mettre en œuvre des actions qui pourraient vous faire du bien ?
N’ayez crainte ! Vous êtes loin d’être un cas isolé ! Et bonne nouvelle, c’est quelque chose sur lequel on peut travailler. Pour cela une des stratégies consiste à investiguer ce qui coince ! Voici quelques pistes :

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je dois vous avouer ce qui m’a inspiré le thème de cet article : Etre confrontée aux RDV non honorés et non excusés🤔.

Cela ça fait partie du métier dans les professions médicales et paramédicales, j’étais prévenue ! Pourtant, y être confrontée me pousse toujours à me remettre en question ! (Serait-ce le syndrome de l’imposteur ?!? (J’y reviendrai lors d’un prochain article)).

J’ai trouvé intéressant de se pencher sur ce qui pousse quelqu’un à solliciter de l’aide car il ne va pas bien, puis à faire machine arrière ! Pourquoi renoncer à se donner une chance d’aller mieux ? (Bon d’accord quand on me pose un lapin sans prévenir, les premières minutes je peste !! Mais juste après, c’est vrai je trouve cela dommage pour la personne 😊).

Ne pas réussir à prendre soin de soi... Pourquoi ça bloque ?

Voyons donc quelles peuvent être nos résistances face à l’inconnu, au changement. Au travers de quelques pistes pour comprendre ce qui peut entraver notre envie d’aller mieux. Car certaines de nos pensées nous enchaînent à notre souffrance. Comme des histoires qu’on se raconte à soi-même pour se convaincre que ça n’en vaut pas la peine, que ce n’est pas le bon moment, etc…

Je n’ai pas le temps de prendre du temps pour moi… Ma situation est déjà trop compliquée …

Oui ! c’est vrai ! Entamer un travail thérapeutique et œuvrer à son mieux être… ça demande de l’Energie ! Il faut venir en RDV régulièrement (en moyenne 1 à 2 fois par mois), se pencher sur les taches prescrites entre les séances… Donc oui ! Cela « ajoute » quelques contraintes supplémentaires à une situation qui vous semble déjà bien complexe.

Cela vous semble familier ? Et si l’on observait les choses sous un autre angle ?

Cela prend du temps : Oui , mais combien de votre temps est terni par votre souffrance…?
Cela demande de l’énergie : Oui, mais quelle part de votre énergie utilisez-vous a lutter contre votre mal-être, vos angoisses ou encore votre stress…?

Ma situation va bien finir par se calmer… Cela va passer…

Le temps guérit les blessures, soit ! Pourtant, si une plaie s’infecte, ou traîne trop à cicatriser, il faut aller consulter. Et ce même conseil s’applique aux blessures de l’âme.
De plus, dans nombre de cas, plus on reste prisonnier de sa souffrance, plus elle nous semble alors difficile à surmonter.

Imaginez un instant : Vous venez de tomber dans un puit. Vous observez autour de vous pour trouver une issue. Soudain, presque hors d’atteinte il vous semble apercevoir une échelle, ou une corde qui pourrait vous permettre de grimper jusqu’à la sortie… L’effort à fournir pour l’atteindre parait presque impossible… Pour autant, à votre avis ? Pensez-vous avoir plus de chance d’y parvenir maintenant ou en attendant d’ajouter à la peur que vous éprouvez déjà, la fatigue, la faim, la soif… ?

Sachez également qu’à long terme, l’exposition à un fort niveau de Stress laisse des traces. Et cela aussi bien sur notre santé physique que psychique

Ma situation ne pourra pas s’améliorer quoi que j’y fasse ! On ne peut rien pour moi…

Fichu sentiment d’impuissance ! Bien sûr il n’existe pas de solution miracle et toute faite, dont je serai détentrice (moi ou un autre professionnel d’ailleurs !)
Mais savez-vous ce qui cause souvent le plus de mal être ? Plus que la difficulté que nous traversons en elle-même, c’est souvent le sentiment d’impuissance qui l’accompagne. L’idée que cette souffrance est immuable. Que rien ne changera jamais. D’en être prisonnier pour encore longtemps, ou pour toujours.

Et oui c’est vrai qu’il y a un tas de choses sur lequel on n’a pas de prise! Si par exemple vous vous sentez malmené par votre organisation de travail, entamer une thérapie ne va pas faire changer votre environnement professionnel. (Pour cela il faudrait cette fameuse télécommande a changer les autres ! ceux qui viennent me voir au cabinet en ont déjà entendu parler !) Pourtant, travailler sur vous-même peut vous aider. Comment ? En mettant des choses en place pour limiter les effets négatifs cette situation sur votre propre santé.

Mettre des mots sur les maux est une étape importante pour prendre du recul. Et c’est en prenant du recul sur une situation que l’on se donne la possibilité d’évaluer les solutions de replis qui peuvent exister.

J’attire aussi votre attention sur un point. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, il y a un certain confort à rester dans une situation inconfortable : C’est être dans quelque chose de connu, qui fait moins peur que les risques auxquels un changement peut nous exposer… Cela vous parle ?

Cela coute trop cher... Prendre soin de moi, c’est pas ma priorité !

Oui ! consulter un Psychologue c’est un budget ! Pour ce qui est de mes honoraires je me suis calée à la moyenne base de ce qui est pratiqué dans la profession. Et cela afin de permettre au plus grand nombre de pouvoir accéder à mes services (50 euros la consultation d’une heure). Pourtant j’ai bien conscience que ce tarif reste un frein pour beaucoup. Et je regrette vraiment que les suivis psy ne soient pas remboursés par la sécurité sociale (Certaines mutuelles prévoient toutefois une part de prise en charge. Alors, renseignez-vous auprès de votre prestataire…).

Prendre soin de soi n’est pas une priorité, il faut d'abord penser aux autres… Voici un exemple qui peut éclairer les choses sous un autre angle:

Avez-vous déjà pris l’avion ?
Au début du voyage, les hôtesses vous donnent les consignes de sécurité. Elles indiquent les issues de secours, ce qu’il faut faire en cas de panne… Vous voyez bien la scène…Elles montrent le gilet de sauvetage. Puis elles informent qu’en cas de dépressurisation, un masque à oxygène tombera devant nous et qu’il faudra le mettre sur le visage…
Avez-vous déjà remarqué ? Si vous lisez attentivement les consignes de sécurité, il est précisé que si vous êtes avec un enfant il faut d’abord mettre le masque sur… Soi-même… Cela peut paraître contre instinctif pour un parent. Il y a fort à parier qu’il serait tenté de vouloir d’abord protéger son enfant. Car c’est là la priorité ! Sauf que dans un tel cas, si vous ne le faites pas d’abord pour vous-même et que vous vous évanouissez avant d’avoir pu lui mettre le masque, vous en mourrez certainement tous les deux… !

Dernière question que je vous invite à vous poser : Avez vous déjà évaluer le réel coup financier de votre mal-être (sur-consommation de tabac, d’alcool… shopping compulsif, baisse de salaire du fait d’arrêt maladie… ou encore cassage d’assiettes en mode crise de couple…)?

Vous vous y reconnaissez ?

En prendre conscience, c’est déjà un très grand pas ! A dire vrai, si je remonte quelques années en arrière, j’avoue que j’ai moi-même été victime de telles résistances … C’est pourquoi j’ai longtemps hésité à demander de l’aide lorsque j’étais en situation d’épuisement professionnel… Car, pour ma part, j’avais peur que l’on me juge.

Et un jour j’ai vu les choses autrement. Au détour d’une lecture, Je me suis demandée: Est-ce du regard des autres sur mon problème dont j’ai peur, ou est-ce la perspective de mon propre regard sur ma situation que je redoute ? Et une fois le premier pas fait, j’ai parfois eu envie de faire marche arrière. Car moi aussi, j’avais des craintes face aux changements qui s’annoncaient dans ma vie, comme par exemple mon envie de me reconvertir…(c’est humain après tout la peur, si nous n’avions peur de rien notre espèce n’aurait surement pas survecu….).
Mais aujourd’hui, je me félicite d’avoir eu le courage, il y a quelques années de me remettre au centre de ma vie, de ne pas avoir céder à mes peurs…. C’est grâce à cela que je suis aujourd’hui Psychologue du travail, et que j’aide ceux qui en font la demande !
Je vous souhaite de trouver la même force en vous… et reste à votre disposition si besoin.

Les résistances à prendre soin de soi… ou ce qui nous empêche d’aller mieux !

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